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Un jour j’ai poussé la porte où était inscrit : “ diminue la douleur de la distance ” et je suis entré dans le palais de la mémoire. Il y avait partout des livres vivants. Entre mille autres j’ai décidé d’explorer la douleur et l’absence de l’être aimé. il m’est aussitôt apparu que cette douleur était une maladie guérissable. Je me suis aventuré plus avant dans la salle. Entre mille autres voix, j’ai entendu ceci : “ plutôt que de t’enfermer dans le chagrin et l’indifférence, cultive la sensation que l’être aimé a laissées en toi, redonne vie, dans tes dedans, à la tendresse et à la douceur. Si tu revivifies ces instants de bonheur passés, si tu les aides à pousser, à s’épanouir, à envahir ton être, la distance peu à peu se réduira, la douleur peu à peu s’estompera. Tu peux recréer ce que l’oubli a usé ”- Henri Gougaud , Les Sept Plumes de l’aigle
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Quand Gréco chantait Gougaud:Vivre au fil de mes ruisseauxIgnorer le sens du mot demainVivre droite et désarméeCalquer ma vie sur la couleur du tempsN'être rien qu'une maisonGrande ouverte et transparente et nueNue comme la véritéComme un mur blanc qu'un enfant colorieVivre à vous offrir l'espoirComme au creux des mains la sourceJe veux vivre à vous chanterVivre à vous fleurir les yeuxÊtre enceinte d'une étoileSans savoir le chiffre de mes ansVivre comme l'on écrit un chant d'amourAux hommes du futurÊtre une maison de motsUn grenier de chansons pour l'hiverRespirer comme une porte ouverteSur la treille et le rosier{Au Refrain}Je suis femme véritableJ'ai porté l'enfant aux mains menuesEt je vis pour mes amoursAvec ce corps, ce cœur mal équarriJe suis femme véritableJe voulais simplement direEn passant devant vos portesQue vos rêves sont les miens
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