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  • C’est parce que le monde est malheureux dans  son          essence,

    que nous devons faire quelque chose pour le bonheur.

    C’est parce qu’il est injuste

    que nous devrons œuvrer pour la justice.

    C’est parce qu’il est absurde enfin

    que nous devons lui donner ses raisons. 

    Albert Camus

     


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  •  En Ariège , Jean-Marc produit du pain au levain naturel avec des farines anciennes.

    Cuit au feu de bois, son pain est à l’image de ses valeurs : une alimentation saine, des déplacements en voiture limités et une proximité avec les consommateurs.  


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    « Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
    Hommes de pays loin
    Cobayes des colonies
    Doux petits musiciens
    Soleils adolescents de la porte d’Italie
    Boumians de la porte de Saint-Ouen
    Apatrides d’Aubervilliers
    Brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
    Ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
    Au beau milieu des rues
    Tunisiens de Grenelle
    Embauchés débauchés
    Manœuvres désœuvrés
    Polacks du Marais du Temple des Rosiers
    Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
    Pêcheurs des Baléares ou du cap Finistère
    Rescapés de Franco
    Et déportés de France et de Navarre
    Pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
    La liberté des autres.
    Esclaves noirs de Fréjus
    Tiraillés et parqués
    Au bord d’une petite mer
    Où peu vous vous baignez
    Esclaves noirs de Fréjus
    Qui évoquez chaque soir
    Dans les locaux disciplinaires
    Avec une vieille boîte à cigares
    Et quelques bouts de fil de fer
    Tous les échos de vos villages
    Tous les oiseaux de vos forêts
    Et ne venez dans la capitale
    Que pour fêter au pas cadencé
    La prise de la Bastille le quatorze juillet.
    Enfants du Sénégal
    Départriés expatriés et naturalisés.
    Enfants indochinois
    Jongleurs aux innocents couteaux
    Qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
    De jolis dragons d’or faits de papier plié
    Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
    Qui dormez aujourd’hui de retour au pays
    Le visage dans la terre
    Et des hommes incendiaires labourant vos rizières.
    On vous a renvoyé
    La monnaie de vos papiers dorés
    On vous a retourné
    Vos petits couteaux dans le dos.
    Étranges étrangers
    Vous êtes de la ville
    Vous êtes de sa vie
    Même si mal en vivez
    Même si vous en mourez. »
    -Jacques Prévert

     


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  • Jim Din


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  • Pechaya Burroughs 


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  • Le Mal de Terre

    "J'ai le mal de l'homme, de l'air et même celui de l'eau, en somme
    je crois que je sens battre le coeur de l'autre
    j'ai le peuple qui pleure, mais son chagrin sonne faux
    et j'ai peur quand je vois que chacun suit les ordres
    j'ai le mal des ruches, et j'ai l'écorce qui saigne
    je me sens livré à moi-même comme un enfant des rues
    j'ai le silence qui hurle et me revient en écho
    dans une forêt qui brûle, sous un ciel sans oiseau
    j'ai l'optimisme malade, et j'ai l'humour acide
    Gros caillou dans la poitrine incapable de battre
    j'ai le cartable lourd de ses leçons racistes
    plus un vrai manque d'amour et un moral en plâtre
    j'ai les feuilles qui tremblent, j'ai le sol qui s'écroule
    je me planque dans la foule avec la peur au ventre
    j'ai le regard qui doute, et le temps qui s'écoule
    Mon rafiot dans la houle et moi qui jette l'encre...

    J'ai le mal de Terre, comme un vague à l’âme
    Tous dans la même galère et va falloir qu'on rame
    J'ai le vent contraire, l'espoir qui prend l'eau
    mais je m'accroche à mon radeau
    J'ai le mal de Terre, conscient de ma présence,
    Sur petite planète qui souffre en silence
    Témoin ordinaire, ou simple matelot
    je vois couler mon bateau

    J'ai le mal de l'herbe, j'ai les pluies assassines
    j'ai les rivières qui sèchent et le terreau stérile
    misère, drogue, sexe, particules fines, fréro
    je t'envoie des bons baisers de Paris /
    là-bas l'Afrique se consume, toujours aussi docile
    ici nos lampes s'allument aux énergies fossiles
    j'ai la monnaie qui triche, mais le secret bancaire
    la jungle qui se défriche à coups de bulldozers /
    j'ai les décharges d'Europe, et les fleuves noirs de Chine
    un passé goût pétrole, un avenir couleur schiste
    J'ai le syndrome de narcisse, mais le reflet fragile
    j'ai le miroir qui ment et je crois ce qu'il me dit /
    J'ai le vivant qui meure sans savoir se défendre
    j'ai les cendres d'un monde que je voudrais meilleur
    j'ai l'histoire qui se répète, à croire que ça fait vendre
    Nos coeurs dans la tempête et moi qui jette l'encre

    J'ai le mal de Terre, comme un vague à l’âme
    Tous dans la même galère et va falloir qu'on rame
    J'ai le vent contraire, l'espoir qui prend l'eau
    mais je m'accroche à mon radeau
    J'ai le mal de Terre, conscient de ma présence,
    Sur petite planète qui souffre en silence
    Témoin ordinaire, ou simple matelot
    je vois couler mon bateau

    j'ai les drapeaux en berne, le futur qui s'inquiète
    j'ai les courbes qui s'inversent et les combats qui se perdent
    j'ai les regrets qui germent, et l'envie d'en faire plus
    de faire mieux, forcement, mais surtout de faire juste /
    j'ai la révolte fébrile, étouffée à la racine
    la dictature qui se maquille en démocratie
    J'ai les visages qui se cachent à l'avant du cortège
    les CRS qui chargent, l'Etat qui les protège /
    j'ai des photos sexistes couchées sur papier glace
    la phobie des emballages et des grandes surfaces
    j'ai les poubelles qui débordent, un océan de plastique
    et les vents qui nous escortent vers la pensée unique /
    J'ai le berger trop seul, et depuis la genèse
    j'ai le troupeau qui se dirige tout droit vers la falaise
    le Maître est malheureux, ses élèves sont des cancres
    Moi je suis parmi eux, alors, je jette l'encre

    mais je m'accroche à mon radeau
    J'ai le mal de Terre, conscient de ma présence,
    Sur petite planète qui souffre en silence
    Témoin ordinaire, ou simple matelot
    je vois couler mon bateau..."

     

     


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