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    Ce matin encore. Je marchais, au hasard, dans cet abandon du corps au paysage qui est le contraire de l’oubli. Plein de cette clarté pareille à la lumière levante.  Je me sentais si léger que j’ai marché longtemps. Sans autre pensée que cette légèreté. Il était encore très tôt. Imperceptiblement un vent tiède s’était levé. Je ne m’en suis aperçu que plus tard, au milieu d’un bosquet de pins. Il soufflait, mais en silence. Comme si les branches, les troncs, mon corps lui-même avaient brusquement cessé d’exister. Je me suis arrêté. Fasciné par cette paix mouvante. “Dans les pins silencieux souffle une douce brise.” À ce moment-là, j’ai vu le vers du vieux sage chinois. Vu, oui. Ce qui est la compréhension, totale. La voix muette qui le disait était devenue cet instant suspendu. Les arbres, la lumière, mon corps immobile, tout flottait dans l’immensité silencieuse de ce vent venu de nulle part.  Seule cette transparence et l’infini, soudain, qui soufflait. Ce fut très rapide. Mais ce soir cette vision éclaire encore mes mots. Non. Vision ne convient pas, car alors je ne voyais rien. Et, pourtant, tout était regard.
     
    Jacques Ancet "Le dénouement" 

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  • Si soudain tu m'oublies
    ne me cherche pas,
    puisque je t'aurai aussitôt oubliée.
    (...)

    Mais
    si tous les jours
    à chaque heure
    tu sens que tu m'es destinée
    avec une implacable douceur.
    Si tous les jours monte
    une fleur à tes lèvres me chercher,
    ô mon amour, ô mienne,
    en moi tout ce feu se répète,
    en moi rien ne s'éteint ni s'oublie,
    mon amour se nourrit de ton amour, ma belle,
    et durant ta vie il sera entre tes bras
    sans s'échapper des miens.

    - Pablo Neruda, La centaine d'amour


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  • " Un livre, c'est un arbre qui cherche comment dire à toute la forêt qu'il y a une vie ... après la vie. "

    - Gilles Vigneault

     

     


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  • "On m'a dit : 'tu n'es que cendre et poussières'. On a oublié de me dire qu'il s'agissait de poussières d'étoiles"...
    Hubert Reeves


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  • Flora Forager


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  • Christina Horbatiuk, Felt Painter


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  • MIHAI KRISTE 1975

    Dans l'ancienne Egypte,

    l'eau fertile des larmes est à l’origine de tout ,

    l’immense réservoir où le ciel, les arbres et les visages se mirent.


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  • Robin - Lac de Bethmale


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  • sabeena karnik


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