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  • La nuit n’est jamais complète.
    Il y a toujours, puisque je le dis,
    Puisque je l’affirme,
    Au bout du chagrin
    Une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée

    Il y a toujours un rêve qui veille,
    Désir à combler, Faim à satisfaire,
    Un cœur généreux,
    Une main tendue, une main ouverte,
    Des yeux attentifs,
    Une vie, la vie à se partager.

    Paul Eluard


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  • Doux après-midi!


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  • « Parce qu'il rend un peu de vie aux défunts, leur permet de survivre dans notre pensée, le souvenir soigne la perte. Il la colmate en empiétant un peu sur la béance de l'absence. Au début, la mort et la douleur causée par la séparation définitive envahissent tout ; on ne perçoit que le manque, l'absence du disparu. Puis, peu à peu, la pensée recrée la présence, la douleur est infiltrée de réminiscences de moments heureux partagés, les morts redeviennent vivants dans nos souvenirs. Finalement, on se surprend à continuer une relation affective avec les morts qui nous sont chers. La vie nous a séparés, mais le lien perdure au-delà de la disparition. Et, inconsciemment, nous faisons tout pour préserver ce lien. Il y a une fidélité aux personnes disparues qui n'a rien à voir avec la pathologie. On la provoque, on l'entretient. Il suffit par exemple qu'une grand-mère meure pour qu'on évoque avec émotion sa confiture de cerises ou ses pommes de terre sautées à l'ail. Quelle que soit la saveur des confitures et des pommes de terre que l'on pourra manger par la suite, on les trouvera toujours moins bonnes, simplement parce qu'elles n'ont pas été cuisinées par la grand-mère. Les vivants ne feront jamais les choses comme le faisaient les morts, et c'est tant mieux. C'est une façon de garder une place aux défunts, de continuer à les faire vivre, de reconnaître qu'ils sont irremplaçables. »
    -> Marcel Rufo - extrait de son livre : "Détache-moi !" (pp. 153-154)


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